Du 24 juillet au dimanche 9 août 2020, les Jeux olympiques d’été vont se dérouler à Tokyo au Japon. Après 56 ans d’absence, la flamme olympique revient en territoire nippon. Mais à 18 mois de la date butoir, les prochains jeux sont déjà entachés d’un scandale de corruption dans les plus hautes sphères du Comité Olympique.
Le président du Comité olympique japonais mis en examen
La nouvelle s’est répandue dans les médias une quinzaine de jours après le Nouvel An, mais c’est bien depuis décembre 2018 que le président du Comité olympique japonais, Tsunekazu Takeda a été mis en examen à Paris pour « corruption active ».
Cela fait 3 ans que le parquet français mène une enquête sur un versement suspect de près de 2 millions d’euros effectué en 2013 par Tsunekazu Takeda à la société de consultants, Black Tiding basé à Singapour. Cette dernière serait liée à Papa MassataDiack, personnage principal de plusieurs affaires de corruption dans le sport dont celui de l’attribution des JO de 2016 à Rio.
Il est ainsi soupçonné d’avoir acheté des voix de membres africains du CIO par l’intermédiaire de cette société afin de favoriser la candidature japonaise au détriment de Madrid ou d’Istanbul pour les JO 2020.
À la tête du CO japonais depuis 2001 et membre du CIO depuis 2012, Tsunekazu Takeda fait l’objet d’une enquête depuis mai 2016 et a déjà été entendu par les magistrats de Tokyo. L’investigation a été faite à la demande de la justice française qui rappelle qu’une partie de cette somme aurait été blanchie en France, ce qui explique sa compétence juridique.
L’accusation a été réfutée publiquement par Tsunekazu Takeda qui fait donc l’objet d’une enquête depuis mai 2016. Mais le CIO a déjà saisi sa commission d’éthique et a rappelé être partie civile dans l’enquête.
De grands projets innovants et des investissements pour 2020
Comme tous les pays hôtes des JO, le Japon doit aussi faire face à des besoins importants en matière d’infrastructures d’accueil et sportives. Le gouvernement a donc annoncé que le pays se dotera d’un tout nouveau stade de 60 000 places à 1,12 milliard d’euros. Le projet dessiné par l’architecte KengoKuma sera donc la seule construction neuve de la zone héritage.
Les autres sites vont subir des rénovations et des modifications comme avec les tribunes provisoires des Jardins de Tokyo. La zone de la baie de Tokyo compte 14 sites. L’hôtel impérial sera réservé au Comité Olympique tandis que le Tokyo Big Sight sera le centre des médias. Le village olympique sera situé à HarumiFuto.